Aoutch

Il y a des sentiments qui vous arrachent du temps, de l'espace. Perdre la tête dans des émotions qui vous envahissent. Un mal torture mes viscères et me ronge de l'intérieur, sans savoir à vrai dire s'il est justifié ou pas, s'il est lui-même mal ou bon. Qu'il fasse jour ou nuit peu importe, seule compte son absence, la déchirure dans les heures qui en font devenir des jours.


Les occupations sont vaines et même plutôt douloureuses, une torture de faire ce qu'on aurait dû faire ensemble. Pourtant c'est moi.
C'est moi qui ai provoqué son départ, sa fuite. Qui ai provoqué ses souffrances, les miennes, celles qu'on aurait pu épargner. Et en y réfléchissant maintenant je ne sais même plus ce que j'ai fait de mal, de faux, lui de même. Je me souviens juste que la situation était hors contrôle et que d'autres personnes s'en sont emparé. Je baigne ou plus précisément je patauge maintenant dans un océan d'impuissance et de culpabilité, dévastée par ce sentiment d'amour, de passion, de besoin et d'urgence de l'avoir avec moi, de m'avoir avec lui, où que ça soit, mais de préférence pas ici.
L'indécision est un vilain défaut. Il faudrait s'en méfier comme la peste. Car à force de ne pas réussir à choisir, le monde décide pour vous.
Et après, rien ne sert de se plaindre.